Des caribous chez les vaudous

Juste une petite semaine pour reprendre goût au travail, et c’est Marie-Noëlle (la petite soeur de Bruno) et Thibaud qui ont quitté le grand froid canadien pour nous rendre visite :o) Leur séjour devait être plus long mais une bien mauvaise nouvelle nous a tous fait rentrer à Paris : le décès de Manou. Nos trois jours ensemble ont néanmoins eu le temps d’être riches de découvertes, et pas n’importe lesquelles : réception chez le prince de Calavi et fête traditionnelle vaudou !

Margaux et Claude, le Prince de Calavi

Par l’entremise de Sœur Paulette, nous avons fait la connaissance de Claude, le prince de Calavi. Au Bénin, chaque ville a encore son roi, titre qui n’est pas un statut politique mais qui a plutôt un rôle sociale. Proche du peuple et des croyances traditionnelles, il résout les différents qui ne se règlent pas devant les tribunaux. Claude est prince, comme ses deux frères. Le roi a “voyagé” en début d’année, il faut donc un nouveau roi. Les trois frères consultent les sages et les oracles pour savoir qui doit monter sur le trône. Cette charge est lourde et l’élu doit accepter de la porter, ce qui n’est pas le cas de Claude : ses affaires l’occupent beaucoup et il ne peut se résoudre à tout abandonner pour devenir roi. C’est donc entre ses deux frères que le choix doit maintenant se faire…

C’est ce petit plongeon dans la culture béninoise que Claude nous a donné de vivre… et nous l’avons suivi à la fête des vaudous avec beaucoup de plaisir.

Il nous a d’abord accueilli chez lui pour le repas. Nous avons eu le plaisir de goûter de bons mets béninois. En plus, Sœur Paulette était aux petits soins avec nous et ils avaient préparé de la sauce sans piment et de l’aloko (banane plantain frite, notre péché mignon!) ! Le béninois ne fait pas les choses à moitié quand il s’agit d’accueillir quelqu’un chez soi ! Les adeptes vaudou sont ensuite venues chercher le prince et recevoir sa bénédiction pour entamer les festivités. Nous les avons suivies dans les ruelles jusqu’à déboucher sur une grande place, noire de monde, de musique et de danses.

Certains arrivent avec de très beaux costumes, d’autres viennent faire “bénir” leurs instruments par le prince. Enfin, un grand groupe de  femmes et d’hommes dansent. Tous sont vêtus du pagne de la circonstance, que chacun utilise à sa convenance.

Nous étions tous impressionnés de pouvoir assister à cette fête, non répertoriée dans les guides touristiques!! Du coup, ne connaissant pas trop les codes, nous ne savions pas trop où nous mettre… Heureusement, nous étions avec le Prince, notre Sésame !!

Nous avons dû nous arracher à la fête car Claude nous avait préparé une dernière surprise : une visite de Ganvié, le célèbre village lacustre tout proche. Nous avons donc enchaîné avec un petit tour de Mercedes pour aller à l’embarcadère :o)Mais même en Mercedes, on reste en Afrique : une voiture pour 8 !

Petit tour en pirogue sur le lac Ahémé à la découverte des pêcheurs et cases sur pilotis.

fghdhC’esLes danseursEnregistrer

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Bref, une journée mémorable, un grand bain dans la culture béninoise !

Le lendemain, on fait les bagages, un petit tour à la plage, et hop, on saute dans l’avion. Marie Noëlle et Thibaud sont gentiment pris en charge par Soeur Paulette jusqu’à leur départ, le lendemain matin. C’était un passage un peu court de nos québécois préférés, mais nous garderons des souvenirs plein la tête !

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